Question 3 : démonstration | ||||||||||||||||
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Pour ce qui est de l'estimation des pertes magnétiques et mécaniques, elle proviennent d'un bilan de puissance. La puissance électrique entrant au stator vaut :
Pour calculer les pertes ohmiques statoriques, on ne peut plus ramener la résistance Rs en aval des éléments parallèles, car le courant statorique est dû en grande partie au courant magnétisant. Les pertes ohmiques statoriques valent donc
La différence entre ces deux puissances est la somme de pertes magnétiques statoriques et de la puissance transmise par le stator à travers l'entrefer. On a donc
Pour décomposer cette puissance, on ne peut guère se fier à la valeur de la résistance R'r car cette résistance a été déterminée assez grossièrement. De plus, elle varie avec la température et, dans certains cas, avec la fréquence rotorique ou l'intensité du courant rotorique. Heureusement, on sait que, dans une machine asynchrone, les rapports entre la puissance transmise du stator au rotor, la puissance convertie en puissance électrique au rotor et la puissance convertie en puissance mécanique sont dans des rapports fixés par le glissement. Dans le cas qui nous occupe, puisque la machine n'est pas reliée à une charge mécanique, la puissance convertie en puissance mécanique est celle perdue par frottement. On obtient ainsi :
Pour pouvoir séparer les pertes magnétiques des pertes mécaniques, il faudrait disposer de résultats de cet essai effectué à plusieurs tensions d'alimentation différentes, car les pertes magnétiques statoriques ne dépendent que de la tension, alors que les pertes mécaniques ne dépendent que de la vitesse de rotation.Faute de disposer de données suffisantes, nous supposerons que les pertes magnétiques statoriques et les pertes mécaniques ont la même valeur, ce qui conduit à
ppertes magn. = 162.76 W.
ppertes m´c. = 162.76 W.
Les pertes magnétiques statoriques sont données par 3 E2/Rpm = EL2/Rpm. En assimilant EL à UL=220 V, nous avons obtenu :
Enfin, la valeur du couple de frottement s'obtient en divisant les pertes mécaniques par la vitesse mécanique de rotation (en radians par seconde). Connaissant le glissement, on calcule :
La valeur du couple de frottement s'en déduit :
Note : on peut facilement adapter cette méthode au cas où l'essai est fait non avec une charge nulle mais avec une charge faible connue. Ce sera le cas lors du laboratoire réel (voir la notice de ce dernier).