Exemple de solution à l'exercice proposé S03-17 : comparaison entre lignes aériennes et câbles avec isolant du point de vue du claquage.

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Les conséquences d'un claquage sont très différentes selon que l'isolant est solide ou gazeux.

Dans le cas d'un isolant gazeux, le claquage peut ne pas être destructif, du moins si les conducteurs ne sont pas endommagés. C'est notamment le cas pour les lignes aériennes puisque l'air qui sert d'isolant se renouvelle continuellement.

Au contraire, un claquage dans un isolant solide détériore immédiatement celui-ci.

La conséquence en est que l'on doit être plus prudent en ce qui concerne les lignes à isolant solide que pour les lignes aériennes. Le risque est d'ailleurs plus élevé dans le cas d'une ligne aérienne car elle est plus exposée aux incidents atmosphériques (coups de foudre) qu'une ligne souterraine.

Lors du claquage d'une ligne, les protections doivent de toute façon déconnecter la ligne afin d'éviter une aggravation des dégâts, tant de la ligne elle-même que des installations qui y sont connectées et qui sont elles aussi parcourues par le courant de court-circuit.

Par contre, la gestion des protections après le claquage est très différente. Après un claquage dans une ligne à isolant solide, la ligne reste hors service aussi longtemps qu'elle n'a pas été réparée. Au contraire, après un claquage dans une ligne aérienne, il suffit d'atteindre quelques secondes pour que l'isolant se soit reconstitué. On réenclenche donc la ligne automatiquement très peu de temps après le défaut. Si le défaut ne s'est pas éliminé spontanément, une seconde tentative sera faite, puis on considère que la ligne est réellement défectueuse (fil tombé sur un autre ou sur le sol par exemple) et on attend qu'elle ait été réparée.

Si on utilise sur une même ligne une partie aérienne et une autre à isolant solide, le tronçon à isolant solide peut subir les coups de foudre recueillis par la ligne aérienne. Une protection antifoudre très efficace (donc coûteuse) doit donc être placée entre les deux tronçons.

La gestion des défauts est également plus compliquée car le dispositif de protection doit localiser le défaut automatiquement et ne réenclencher que si le défaut a eu lieu sur le tronçon aérien.

D'autres problèmes proviennent de la grande différence entre la capacité parallèle des deux types de ligne. Le tronçon à isolant solide se comporte plutôt comme un condensateur, le tronçon aérien se comportant plutôt comme une self. Il y a donc un risque de résonance entre les deux tronçons.

Pour toutes ces raisons, on évite de constituer une ligne de façon mixte.

 

Dernière mise à jour le 5-10-2001