A la poussée libératrice de 1986 a succédé en Haïti une forme d'enlisement du processus de transition politique marquée par le retour de la corruption et de la violence. Le régime populiste porté au pouvoir par le candidat Aristide a perdu son crédit et apparaît de plus en plus sous un jour nouveau: occupant l'espace politique sans perspective réelle de gouvernement, il reproduit les anciens mécanismes totalitaires d'appropriation de l'appareil d'Etat et de clientélisation de la population. Ce nouveau régime bénéficie du vide idéologique ambiant et prolonge la crise du pays au lieu de mobiliser les énergies positives. C'est pourquoi il a semblé urgent à L'Institut Karl Lévêque ( ICKL) de contribuer, par un ouvrage de fond, à un bilan de la retrace les éléments majeurs de la dérive du pouvoir Lavalas en quatre parties: sa généalogie, son impacte sur le secteur populaire et les institutions démocratiques, son idéologie et sa configuration comme système de pouvoir répressif. |