Loriginalité du débat belge sur leuthanasie : au-delà du conflit de principes
Liminaire
Historique de la politisation du débat
Analyse des quatre propositions1. Légalisation de leuthanasie (défense du principe d'autonomie)
2. Régulation procédurale dune euthanasie décidée en colloque singulier entre médecin et patient (principe de responsabilité médicale)
3. Régulation procédurale au sein de chaque équipe soignante dans une perspective de co-responsabilité interdisciplinaire (régulation procédurale respectueuse des principes pluriels des patients, négociée de manière co-responsable entre soignants et patient lorsque celui-ci est compétent)
4. Maintien du statu quo de linterdit pur et simple (défense du principe du sacré de la vie, ou du respect absolu de linterdit de tuer)Un conflit entre dire et faire ?
Solidarité responsable
Déni de la souffrance et euthanasie
Les conditions d'un dépassement des conflits
Liminaire
Le comité déthique fédéral Belge, qui comme son nom lindique, fédère les divers fragments culturels qui constituent la société belge, a été créé en 1996. Ce comité, comme en France, na quun pouvoir consultatif, mais sa tâche est plus difficile, au sens où il nexiste pas en Belgique de pouvoir centralisateur ni de culture belge unifiée.Ce comité d'éthique a donc une fonction symbolique très forte : celle d'élaborer des consensus qui ne soient pas des consensus mous. Le comité fédéral est perçu par certains comme un laboratoire didées pour construire un consensus européen de principes bioéthiques pragmatiques. Pourtant, aucune culture consensuelle ne peut s'élaborer sur l'euthanasie, qui, si elle devient un droit, restera paradoxalement un droit privé protégé par des institutions publiques. La légitimation du droit privé à la revendication du droit de mourir ne pouvait donc dispenser dun débat public sur leuthanasie. Ainsi, la commission a sagement choisi de faire un état des lieux des pratiques et des sensibilités en procédant par étapes. Il sagissait de limiter la problématique complexe de leuthanasie à la question de lopportunité dune intervention législative en matière deuthanasie. Les questions plus larges du testament de vie et des patients incompétents, de la néonatalogie à la psychiatrie, sont traités dans le long terme par des sous-commissions.
Historique de la politisation du débat
La difficulté, au niveau dune réflexion éthique appliquée est pourtant, à mon sens, dans la limitation même de cette définition de leuthanasie à une interruption médicale de la vie à la demande des incurables. Elle rend le débat public déplacé, puisque leuthanasie est définie comme une question privée du choix de mourir, permis par les techniques de la médecine contemporaine. On ne peut nier aujourdhui que cette question dépasse le choix personnel et quelle implique une incidence symbolique et économique.Il émergeait du non-dit sur leuthanasie une vague opposition entre lADMD (Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité) qui a eu, il faut le dire, le mérite dexiger plus de transparence au niveau des pratiques et de dénoncer les effets de la clandestinité, et le milieu catholique qui pudiquement évitait la question. Le débat sur la scène médicale était tout aussi partagé que le débat public, ce qui a eu pour effet de miner la confiance des patients qui ne partageaient pas les mêmes convictions que leurs médecins entre :
· ceux qui se situent clairement dans le camp idéologique des libres-exaministes pour lesquels le principe dautonomie est une valeur sacrée,
· ceux, appartenant à des courants divers, défendant une position vitaliste du respect de la vie, parmi lesquels on trouve aussi bien des positivistes que des chrétiens plus ou moins fondamentalistes, ou simplement des militants des soins palliatifs. Le fait pour le mouvement des soins palliatifs dappartenir aux deux cultures et de mettre laccent sur le patient et ses convictions plurielles lui a permis de traverser ces frontières en ne se positionnant pas au niveau du conflit de convictions, mais plutôt à partir dune éthique narrative, montrant de manière pragmatique la difficulté détablir des jugements cliniques à partir de principes abstraits, qui dans une équipe pluridisciplinaire sont souvent la cause de situations conflictuelles.Tel fut le premier constat de la commission fédérale belge qui, face à de nombreuses propositions de lois, décida de répondre à une demande du public qui exprimait majoritairement (4/5) une volonté de dépénaliser leuthanasie.
Ce débat, nous lavons dit, se déroulait en parallèle avec lévolution du discours sur les soins palliatifs des milieux chrétiens vers les milieux libres penseurs, sans que ce discours ne soit nécessairement perçu comme s'opposant par principe à une forme ou l'autre d'euthanasie. Des plates-formes inter-universitaires en soins palliatifs ont grandement participé à dénouer les clivages en publiant une charte où s'affirmait clairement que les soins palliatifs ne constituaient pas une réponse à toutes les demandes d'euthanasie, tout en affirmant le statut dexception des euthanasies non volontaires, dont la banalisation inquiétait l'ensemble de la communauté médicale. Ce texte soulignait l'impact socio-économique des décisions de fin de vie en milieu hospitalier. L'euthanasie est alors apparue pour lensemble du public comme une question de politique de santé, qui ne pouvait être décidée de manière responsable qu'en prenant compte de lensemble des convictions, qui ont pu être rassemblées en quatre propositions. Cet avis mettait assez fidèlement en scène la complexité du débat au niveau de la Belgique pluraliste. Pourtant, la question fut abordée dans linexpérience, puisque ce fut la première traitée par la commission fédérale d'éthique, et bien que la Belgique ait cette particularité dêtre une société complexe ayant une grande expérience de la protection des convictions plurielles au sein du débat démocratique et capable de dépasser les clivages idéologiques entre les communautés flamande et wallonne, catholique et libre-exaministe. Ceci explique que lavis se présente sous forme de quatre propositions ouvertes au débat parlementaire.
Analyse des quatre propositions
1. Légalisation de leuthanasie (défense du principe d'autonomie)
2. Régulation procédurale dune euthanasie décidée en colloque singulier entre médecin et patient (principe de responsabilité médicale)
3. Régulation procédurale au sein de chaque équipe soignante dans une perspective de co-responsabilité interdisciplinaire (régulation procédurale respectueuse des principes pluriels des patients, négociée de manière co-responsable entre soignants et patient lorsque celui-ci est compétent)
4. Maintien du statu quo de linterdit pur et simple (défense du principe du sacré de la vie, ou du respect absolu de linterdit de tuer).Il est facile de démontrer, en analysant ces propositions, comment des principes éthiques isolés peuvent être affaiblis par le contexte spécifique de la fin de vie, qui exige une inventivité provoquée par la possibilité de choisir la modalité de sa mort tout en déléguant ( ?) lexécution de ce choix à autrui. Il est évident que les quatre propositions ne sont quun travail préliminaire qui a eu le mérite de mettre en scène les clivages idéologiques et daffiner le questionnement vis-à-vis des patients concernés. Il a aussi souligné la difficulté que représentaient des décisions médicales prises sans le consentement éclairé du patient, face à un acharnement thérapeutique qui n'aurait pour des patients incompétents que leffet de prolonger des souffrances ou des coûts, qui pourraient être distribués plus justement à des patients nétant pas à un stade terminal de leur maladie.
1. La première proposition repose sur la valorisation unidimensionnelle de la valeur dautonomie. Elle défend le droit de mourir au nom de la valeur absolue du patient à disposer de lui-même, de sa vie et récuse une longévité artificielle provoquée par lacharnement thérapeutique ou palliatif. Elle introduit au niveau juridique la demande dune modification du code pénal permettant dassimiler leuthanasie volontaire à un acte médical. Ceci met en question la déontologie médicale existante ainsi que larchaïsme d'un discours juridique nayant pas intégré le droit des patients à disposer de leur vie. Elle revendique une reconnaissance de lindividualisme ambiant et questionne la légitimité de létat à traiter des questions qui relèvent du droit privé.
2. La seconde proposition saligne sur le modèle du compromis hollandais entre pouvoir médical et pouvoir législatif, en proposant un maintien symbolique de linterdit du meurtre, tout en permettant le suicide assisté par une jurisprudence sur une régulation juridique rigoureuse des euthanasies volontaires sous contrôle médical, ceci au nom encore de lautonomie du médecin et du patient.
3. La proposition trois (que nous avons défendue) récuse les deux approches principalistes mentionnées ci-dessus et ci-après et invite à tenir compte de lavancée de léthique clinique permise par la culture soins palliatifs en Belgique et par les diverses cellules d'aide à la décision, qui se sont développées dans les comités déthique hospitalière. Le choix méthodologique est de ne pas adopter de position principaliste ou institutionnelle, mais de mettre le patient au centre du processus décisionnel, afin que son désir puisse peser plus lourd que son dossier médical. Cette éthique clinique interne à chaque service aurait pour avantage de protéger à la fois lautonomie et la vulnérabilité du patient. Ces deux valeurs sont intrinsèquement liées dans les phénomènes de fin de vie. La proposition trois permet également de postposer la question juridique en invitant à dabord sinterroger sur la clandestinité des pratiques banalisées deuthanasies en milieu hospitalier. Cette première étape devrait permettre au droit de se mettre en phase avec la réalité de terrain, dont les aspects singuliers ne pourraient quêtre masqués par une approche juridique positiviste et normative. Les sondages ont bien montré que les euthanasies volontaires étaient devenues un fait de société que lon ne pouvait plus ranger dans la catégorie de lexception. Cette prise de conscience de lambiguïté de la liberté médicale face à la liberté vulnérabilisée du mourant pose la responsabilité en un principe ouvert de léthique clinique, dont la narration devra mettre le droit et la médecine en question. Cette éthique clinique à travers laquelle sélabore le jugement à plusieurs réinvente un espace politique horizontal. Dans ce nouveau cadre, la co-responsabilité évite lautoritarisme de la décision face à un phénomène dont nous avons une égale ignorance : la mort.
4. Position légaliste anti-euthanasie : elle exprime la volonté principaliste de respecter le sacré de la vie en interdisant en toute circonstance la pratique de leuthanasie volontaire au nom du principe intangible du respect de la vie, une biophilie supposée sopposer à la nécrophilie ambiante. Ce désir dépasse dailleurs les clivages idéologiques traditionnels puisquun juriste positiviste et libre penseur défendait ce principe au côté dun juriste fondamentaliste chrétien.
Il est donc assez remarquable que le débat ait permis la diversité de ces avis, et surtout, la traversée quils font des clivages idéologiques traditionnels. Une majorité du public sest donc retrouvée autour de la proposition trois qui, étant la moins principaliste, est la plus ouverte aux convictions plurielles. Il s'agissait, en ouvrant le débat de donner une idée claire des différentes formes d'euthanasies, pour décider ensemble de leur légitimité relative.
La question de l'euthanasie a cristallisé la crise dincertitude face aux fondements, possibles ou impossibles, de nos valeurs morales. La réflexion éthique joue un rôle fédérateur des morales plurielles, en ce quelle tente dassurer un consensus entre lintention, laction et sa conséquence. Ce consensus est pourtant extrêmement difficile à établir dans le débat sur leuthanasie, précisément à cause de la polysémie qui règne autour de ce terme. Leuthanasie est vécue soit comme lultime acte de compassion médicale, soit comme labus de pouvoir suprême du médecin, qui en agissant sur la mort naturelle outrepasserait lusage de ses privilèges en violant le contrat de confiance permettant la relation respectueuse entre médecin et malade. Mais les soignants savent combien ces considérations sont abstraites. Les médecins savent combien elles sont faibles à orienter une décision juste dans les situations de désarroi moral ou physique où se trouve le mourant, même si celui-ci est dit compétent. Il apparaît surtout clairement combien la condamnation à la responsabilité dagir ou de sabstenir dagir, darrêter tout traitement futile par exemple, manque de repères de jugements, de réglementations procédurales. Ceux-ci pourraient soulager de la difficile liberté dassumer quun médecin ne puisse pas toujours guérir, et quil doive parfois se contenter de soulager des souffrances qui nauront aucune valeur rédemptrice et apparaissent comme insupportables, voire absurdes.
Un conflit entre dire et faire ?
Comment, dans des institutions de soins complexes et aux références idéologiques nécessairement plurielles, se situer face au conflit des valeurs ? Faut-il hiérarchiser celles-ci par autorité ou à travers une éthique de la discussion ? Telles semblent être les deux options fondamentales du médecin responsable, même si, en tant que citoyens, nous sommes, devant la valse des éthiques, un peu comme des zappeurs qui changent de programme selon lintérêt du moment : abstention, acharnement. Limpératif de soulager le patient est clair. Reste à savoir selon quelles modalités, et si les moyens mis en place ne risquent pas de pervertir lintention!
Solidarité responsable
Prétendre quil existe un consensus implicite au niveau des valeurs dans une institution médicale quelconque, serait nier le fait que le pluralisme de convictions devant des situations cliniques nouvelles de la mort médicalisée dépasse les clivages idéologiques traditionnels. Le problème se concentre sur le mode daction choisi par les divers soignants. Mais la médecine hospitalière peut plus difficilement se contenter du relativisme sur une question aussi fondamentale que les modalités et les limites de solidarité à offrir aux patients. Elle a besoin de principes clairs, mais ouverts, qui vont orienter laction même si ces principes seront repensés en situation et adaptés aux besoins particuliers du patient. En fin de vie, la difficulté à poser un acte de solidarité avec celui qui quitte la communauté des personnes mène à changer dapproche et à se tourner vers les soins palliatifs. Quand les médecines palliative et curative ont épuisé les options dont elles disposaient, la question de leuthanasie est de plus en plus posée.
Déni de la souffrance et euthanasie
Avant même de parler de problèmes de décisions, darrêts de soins, ou dacharnement thérapeutique ou deuthanasie passive ou active, il nous faut parler de la difficulté daborder la question de la souffrance dans toute institution médicale. C'est peut-être un des seuls progrès de ce siècle. Les analgésiques ont rendu scandaleuse toute souffrance inutile, pour les patients comme pour les soignants. Toute la question est de savoir si la souffrance est une détermination essentielle de la fin de vie, ou sil y a des moyens dy échapper qui soient cohérents, à la fois avec une éthique de conviction et avec une éthique de responsabilité médicale. Souvent, les médecins se trouvent en conflit entre deux systèmes référentiels, le cadre objectiviste de la science et le cadre subjectif de leurs convictions ou religion.Le conflit est beaucoup plus fort pour un médecin dont les convictions rendent incohérents les principes de bienfaisance et dautonomie. Il reste à hiérarchiser les principes conflictuels, pour en faire les simples outils dune prise de décision qui nait pas, pour le patient, la violence de la seule rationalité.
Cest face à des situations cliniques très concrètes de décision dacharnement ou darrêt de soins que les conflits de convictions sont les plus violents. Ils sélaborent autour dune définition, soit dune liberté infinie, qui ferait de la détermination de la mort une nouvelle liberté du sujet, soit dune liberté finie du décideur quest le médecin ou autre soignant. Cette situation rend la passivité face à la mort et son accueil la condition de la transcendance. Je crois dailleurs que lon fait la rencontre la plus aiguë de la transcendance face à la vulnérabilité du malade, du pauvre, du sans papier. Vision que la civilisation judéo-chrétienne a léguée à un monde confronté à la quotidienneté oppressante du mal. Rien ne peut philosophiquement trancher face à la liberté ou à la soumission à la mort, qui est essentiellement le choix du sujet. Pourtant, une institution ne peut agir dans un cadre dont la seule règle serait le relativisme des valeurs. Toute institution démocratique se doit de maintenir limpératif daimer lautre comme soi-même, qui implique daimer la différence de lautre et non de la refuser par fidélité à sa loi propre, dans un repli identitaire. Toute la difficulté de léthique est dans ce dilemme. Accueillir lautre tout en restant soi-même. Le problème se pose en des termes similaires à toute institution consciente de son articulation à dautres institutions constituant le tissu social.
La question politico-juridique posée par leuthanasie est de savoir jusquà quel point celle-ci peut demeurer un choix pour le sujet, dans une société où seuls les êtres autonomes sont valorisés ? Les législations européennes autorisant le suicide ont fait de la vie la propriété du citoyen et non de lEtat. Le problème du respect de leuthanasie volontaire est quelle pose le médecin dans la situation paradoxale dêtre lacteur du choix du malade. Cela semble annihiler le choix qui a fait du médecin un protecteur de la Vie, pour en faire un partenaire de décisions de vie individuelles, que sont amenés à prendre ses patients face à des situations où le savoir médical rencontre sa limite.
Certains ont tenté de justifier lacte euthanasique, face aux avancées biomédicales, disant que lacharnement thérapeutique était responsable de morts prolongées équivalentes à des tortures qui faisait de la décision médicale deuthanasie active, une nouvelle responsabilité, et du choix de lheure de la mort une nouvelle responsabilité du patient. Certaines études sociologiques ont complexifié le débat, montrant quil y avait divers groupes sociaux qui, au nom du droit à la vie, conquête de nos démocraties riches, refusent la responsabilité solidaire envers les vulnérables. Les membres de la commission ont jugés ensemble que la normalisation de la mort médicalisée pouvait être cause dune dérive radicale de lensemble de nos valeurs démocratiques. Mais la vie peut-elle être définie en termes de droit ? Cette remise en cause du droit à dire le vrai pour tous met en valeur une éthique de la discussion. Cest donc au-delà du colloque singulier ou du microcosme de lhôpital que la question de leuthanasie tente de se penser aujourdhui en termes plus généraux de Santé Publique. Cela nous force à repenser un lien social où la mort de l'autre nous affecterait autant que notre mort propre (cf. Lévinas).
Les conditions d'un dépassement des conflits
Au-delà du débat entre vitalisme et droits de lhomme, nous savons la difficulté pour un état de droit de maintenir une coexistence entre démocratie et économie de marché. Les hôpitaux, comme nimporte quel autre secteur économique, sont soumis à cette logique. La rationalité économique a déclaré la guerre aux intérêts individuels, et cela place le débat dans un contexte radicalement autre, qui redonne un sens aigu aux valeurs sociales et fait de limpératif de solidarité et de justice sociale un projet de préservation de lidée de société. Pourtant, les pragmatistes auraient tendance à nous dire que la justice distributive des soins doit se faire essentiellement en termes de rationalité économique, et que lon doit percevoir le patient non pas en tant que personne ou autrui (concept inopérant en termes de rationalité économique) mais en tant que chaque-un, cest-à-dire en termes de nimporte-qui.Lhôpital a-t-il les moyens de concilier réalité socio-économique et utopie sociale ? Cette responsabilité doit-elle être pensée en termes de choix ou en termes dobligation ? Ce débat a sensibilisé lopinion publique au fait que la question de leuthanasie nous renvoie radicalement à notre capacité de solidarité envers les plus vulnérables. En dautres termes, il est urgent que nous nous donnions les moyens de réaliser, à travers une éthique de la discussion, des règles procédurales qui puissent nous préserver de la confusion entre respect négocié des libertés individuelles et revendication dune liberté de principe.
Mylène Baum, Avril 1998