Dans le domaine des Droits de l'Homme, c'est
le rapport au terrain local de l'action collective qui a été
privilégié afin de mesurer le chemin de contextualisation
des déclarations à ambition universaliste. L'enjeu
était de prendre au sérieux les mécanismes
de résistance possibles, au plan local, face à des
situations de violation massive des droits humains et d'impunité
: ingérence, intervention militaire, mission de maintien
de la paix, commission de vérité et de justice,
tribunal international. Il était ainsi possible non seulement
de vérifier l'écart entre l'acceptabilité
rationnelle des normes et leur acceptation pratique, mais aussi
de cerner le déficit d'interprétation des situations
d'échec engendrées par les insuffisances réflexives
des dispositifs d'encadrement collectif.
Il en ressort une critique en trois temps :
-
insuffisances stratégiques des systèmes
de valeurs coordonnés par des institutions internationales
;
-
nécessité d'accroissements
de réflexivité au plan des encadrements institutionnels
d'engagement sur le terrain local ;
-
incitation au plan des acteurs et des
organisations de terrain (société civile) à
dépasser la victimisation pour former des communautés
d'apprentissage permettant de redéfinir les rôles
dans la construction sociale de la justice.